TransAlpine Run - Etape 2 (01-09)

Etape 2 (dimanche 1° septembre) : Lech (Autriche) à St Anton (Autriche) :
24,7 kilomètres - D+1883 mètres - D- 2043 mètres
 
 
 Le profil de la course :
 (désolé mais pas possible de poster les vidéos au vu de la lenteur de la connexion)

 Il a plu, il fait frais, c’est çà la montagne. Tout peut changer. Et même sous les frimas, c’est beau !!!

La nuit a été somme toute longue, calme et réparatrice. Nos jambes ne hurlent pas, nos têtes sont reposées, notre humeur enjouée. Y a plus qu’à se lancer alors !

Comme vous pouvez le voir sur le profil, l’étape commence par une belle bugnasse de 923 mètres positif sur 5 kilomètres. Le style de truc qui va vite réveiller les guiboles et pas laisser le temps aux tergiversations. Alors afin d’éviter les bouchons au début du petit chemin étroit qui monte qui monte qui monte (on appelle çà dans le jargon un « single track), les organisateurs ont prévu 3 sas de départ.

 


 Les leaders partent à 8h, nous à 8h05, le reste de la troupe à 8h10. Riche idée pour éviter de perdre de précieuses minutes, mais à double tranchant. En effet, dès le départ donné, notre groupe part comme un boulet de canon comme pour rattraper la queue du premier. 500 mètres de plat à tambour battant. Début de la pente, ça continue, tout le monde à fond. Ca se pousse presque, fait les bordures pour doubler… Direct à bloc ! Un groupe de 5 équipes part un peu devant, Denis se retrouve en tête de notre groupe d’une douzaine d’équipe. Et là il ne va pas s’effacer devant ses responsabilités. La pression du groupe au cul, il enclenche la 4°. Ca monte, ça chauffe, ça ahane derrière.

 


On s’élève très vite, pas assez vite au goût de certains qui poussent le vice (et la force) jusqu’à doubler sur les bas côtés. Un truc de fous cette course à étape, personne ne veut rien lâcher, grappiller mètre après mètre. On va arriver à s'y faire, mais c’est si nouveau pour nous. En plus l’ambiance n’est pas vraiment à la rigolade comme sur nos trails ou ultras en France. Personne ne rigole, peu sont sympas, on se tire la bourre un point c’est tout. Les autres équipes sont vues vraiment plus comme des adversaires à battre que des compagnons de route avec qui partager un bon moment.

 

 

On arrive enfin au premier sommet en 1h15, soit une moyenne d’ascension de 740 m de D+ à l’heure. Record battu pour nous, qui en général grimpons à 650 à l’heure.

Ravito…idem, tout le monde à fond, presque pas d’arrêt, histoire de pas perdre de place…c’est la folie.

Mais derrière les teutons font moins les malins, car descente un peu technique où les rôles sont inversés. On est à leur derrière pour les pousser. Ils envoient tout en montant mais perdent un temps fou en descendant. On se « refait la cerise » tous les 2.

 J’en profite pour faire des photos du petit Jedi en Légo que Pierre m’a donné pour que « la force soit avec nous ». Désolé mon boy le Jedi a perdu sa tonsure hier. Mais je me ferai pardonner… en tous cas il fait bien rire les autres concurrents lorsque je le shoote avec mon appareil photo dans des endroits incongrus. D’ailleurs je lance un concours : qui reconnaîtra ce Jedi ? En cadeau…on y réfléchit…

 


 Le temps est très couvert depuis ce matin, même quelques averses. Là haut bonnet obligatoire, presque le coupe-vent. Des espagnols chantent dans le vent des sérénades galiciennes. Au moins les sudistes mettent l’ambiance. Montée vers un deuxième col. Même si pas trop difficile les écarts se creusent déjà et des équipes sont en difficulté.

 


Derrière on envoie à nouveau dans la descente et je passe la veste avant de me refroidir. Denis lui n’en a pas besoin. Il commence à peiner un peu. Je reste derrière pour que ce soit lui qui donne le rythme. C’est pas maintenant qu’il faut qu’un des 2 explose à vouloir suivre le rythme de l’autre.

 
 

Un nouveau col à passer, puis descente vers le 2° ravito. On fait la descente à nouveau, mais en faisant gaffe car les cailloux sont bien humides et la boue…glisse.

 

On retrouve une team française rencontrée hier venant de Nice. Plaisant de pouvoir papoter avec des compatriotes. Denis trouve lui un galicien agréable. Ca change de celui avec qui il s’est engueulé il y a quelques kilomètres. L’autre voulait presque que Denis se foute en l’air pour le laisser passer. Pour que Denis s’énerve, c’est qu’il y a de l’abus dans l’air… No pasaran !

Bon il est temps de s’enquiller la deuxième big difficulté du jour. Une montée de 600 D+ en 2 km. D’entrée ça grimpouille fort dans le brouillard. Je suis bloqué par 6 concurrents un peu en difficulté. C’est pas plus mal ça me permet de ne pas exploser, de récupérer un peu en montant, et à Denis de gérer son effort au mieux. Mais il n’est pas non plus désagréable de se voir contraint à suivre le train de deux splendides australiennes aux fessiers…sportifs. Il y a des instants où le trail est bien plaisant.

 
 

Passage délicat dans une cheminée, il faut mettre les mains (sur les pierres…je vous vois venir) pour monter. C’est sec la pente, pas comme la météo. Le brouillard se dissipe un peu pour nous permettre d’apercevoir la fin de la montée. Et là gros coup derrière la tête pour de nombreux trailers. Grosse pente interminable à venir dans des blocs et éboulis pour arriver au point haut de l'étape (2543 m).

 
 

La petite australienne explose et je n’ose pas lui donner un coup de main. Elle n’est pas la seule. On tire la langue tous les deux aussi. Faut bien s’alimenter là, et s’armer de courage. Un des deux niçois que nous rattrapons prend un coup de bambou lui aussi. Belle course de montagne oui ! En haut pas plus de 3°C, le brouillard revenu, vite qu’on descende pour se réchauffer.

 


 

En 15 minutes nous atteignons le ravito, se gavant de thé et soupe, salami et noisettes. Allez hop, plus que 6 kilomètres de descente. Denis peine un peu au début. Il est vrai qu’il faut que les muscles des jambes s’adaptent, étant sollicités différemment dans la montée que dans la descente. Au bout de dix minutes ça va mieux, même si on ne file pas très vite, mais au moins on garde notre position.






Ca se réchauffe un peu, on entre dans St Anton, papa est là, il nous donne les masques de Renard. Vingt mètres plus loin les lacets de Denis s’emmêlent…le voilà parti pour un beau vol plané sur le bitume. Ecorchage de genou assuré.



Il se relève, quelques hectomètres et c’est l’arrivée, sous les sourires des spectateurs devant nos masques.

 


 
4h59 pour l’étape du jour, on est dans nos prévisions. Belle surprise pour le classement. Même si nous conservons notre 30° place dans la catégorie, nous progressons de 4 places au général (119°). Nous qui pensions en avoir perdu.
 
Jolie collation à l’arrivée, bière, bombons, lavage de chaussures avec un système de brosse inédit pour nous, et on file à la douche du super complexe de la city.

 





Etirements, Compex, séchage des fringues (les gitans sont là), sur un emplacement de parking sympa dégotté par Jean. Il galère toujours avec les routes et directions pas aisées à trouver, et un camping-car pas encore bien en main. Lui aussi fait sa course à sa façon. Mais il est certain qu’il est réconfortant d’avoir notre petite maison ambulante sous la main à chaque fin d’étape.




D’ailleurs aujourd’hui posée à côté d’un « hôtel garni », comme il y en a partout dans le pays. Mais qui pourrait nous dire ce que cela veut dire ?

 


17h30 pasta party, avec comme tous les soirs la grosse organisation. Les podiums, le briefing de l’étape du lendemain, les photos du jour (super travail des nombreux photographes professionnels) et la vidéo du jour. Au top sur çà les teutons !

Et pi on va filer fissa au lit car demain c’est LA grosse étape. On va moins rigoler et ça va laisser de grosses traces. Une seule tactique pour demain : gestion.

A demain tous. On apprécie énormément tous les SMS, coups de téléphone ou messages sur le blog que vous nous adressez. Ca nous motive encore plus sur la course. SVP, continuez…on va en avoir de plus en plus besoin.

Tchuss !

 

19 commentaires:

  1. Juste une bise du soir ... Bonsoir ! ;-) je vais chercher pour " l hôtel garni " ça va m occuper en attendant la suite des aventures. Récupérez bien et attention aux marmottes !!!! Laure

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    1. Merci Laure !!! Si c'est garni comme on croit tu nous dis vite hein ! Besoin de quelques douceurs après la course... ;) Bise jolie brune

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  2. dicté par Elio (qui adore l'idée du Jedi comme moi!!) : allez les renards, je vous encourage, bonne course. papy : est ce que tu conduis bien? est ce que vous dormez bien dans le camping car? est ce que tu bois beaucoup de bières? est ce que vous vous baignez? gros bisous.
    :-)

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    1. papy conduit bien, il boit pas mal de bière (il a le droit lui), sans oublié le rouge apporté, mais pas le temps de se baigner...et puis les ruisseaux il est pas assez courageux ! bise yoyo

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  3. Que de beaux paysages!!! Et dire qu'il y en a qui courent...mais bon il faut avoir le profil teutons et rester dans la course... sans être distrait par des fessiers sportifs... NON MAIS !!! Je tente une explication pour Hotel Garni: Hôtel doté de toutes les choses nécessaires pour loger...euh bon ok je sors !!!

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    1. ça doit pas être loin de ça JM ! faut qu'on essaye... merci pour tout ces encouragements et le suivi assidu.

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  4. et élio vient de vous envoyer "bonne course" par texto sur ton téléphone de cars!! il précise que son collègue fait la même course que vous! il court à la même vitesse d'après ce que j'ai compris !

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  5. allez les gars courage pour l'étape 3 de demain!!! bisoussss

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  6. FORCA les "jedis"..... quel beau parcours ce jour. courage pour demain suivez les australiennes et tout ira bien. POMPELUP !

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    1. Les australiennes nous ont lâchement abandonné hier et aujourd'hui ! Leurs fessiers sont passés en coup de vent au départ, juste le temps d'un coup d'œil. Gggggrrrr, on est pas assez affutés pour les suivre, ça nous apprendra tient !

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  7. dépêche AFP du jour... on apprend que deux renards français cherchent à passer en Suisse via l'Allemagne et l'Autriche chargés de deux cent litres de Loupiac qu'ils voudraient dissimuler sur un compte secret afin de les soustraire à leur déclaration de patrimoine... Ces deux renards ce sont infiltrés dans un troupeau de lemmings en pleine migration vers le Sud et poussent le vice pour ne pas être repérés à manger des noisettes !!! Aux dernières nouvelles les deux fugitifs se trouveraient à St anton en Autriche, cité pleine de fric c'est bien connu. Vont ils parvenir à leurs fins ? envoyés spéciaux Stéphanie et Hervé SG .... Chupitoooooooooooooooooooooooo

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    1. Splendide les amis ! Les comparses du camping ont eu peur à nous entendre hurler de rire !!! On vient de passer deux étapes de plus, ah y est on est en Suisse !!!!! Les douaniers ont vu que du feu !!! Demain on file à la banque, on ouvre un compte SG, et après chupitoooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo à volonté !!!!!!!!!!!!!

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  8. Bravo à tout les deux et courage,
    PS peut on avoir plus de détails sur la co... euh sur les australiennes?
    Bernard

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    1. Ah Bernard si tu savais !!! On en garde la primeur en peu ! Mais dès qu'on arrivera à les suivre on fera un compte-rendu plus détaillé...

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  9. Dis-donc Sylvain, ce ne serait pas "Qui-Gon Jinn" ce jedi scalpé ?

    Avez-vous pu goûter à un bon Grauer Käse (avec une rasade de Schnaps) ?

    Continuez sur votre lancée et bon courage.

    Lio et JJ

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    1. And the winner is : Lionel !!!!!! Bravooooooo ! Cela ne m'étonnes pas de ton érudition cinématographique !!!!
      Pas eu le temps de gouter au Grauer, on va pas assez vite sur les chemins pour avoir le temps de faire les boutiques...ppppfffff

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  10. Allé les renards, tel l'animal on s'adapte au relief et on continue la chevauchée!!!! Jusqu'au bout tu devras aller et comme préconisé ci dessous une bonne rasade de schnaps s'il le faut... exceptionnellement motivation par des fessiers australiens... sans abus !!!!

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  11. Les Fox ménagent leur monture depui hier, mais demain enclenchement du turbo pour une petite grimpette de quelques 6km!!!

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